Les personnages V, B et O peuvent être joués indifféremment par des hommes ou des femmes, dont l’âge importe peu. Le cas échéant, féminiser les phrases et les références mari-femme.
B. – Vous en faites une tête ! Qu’est-ce qui vous arrive ?
V. – J’ai reçu une lettre.
B. – Ben mon vieux, ça devait être une sacrée lettre !
V. – Une lettre anonyme.
B. – Ca alors ! Et qu’est-ce qu’elle disait cette lettre ? Menaces ? Délation ? Chantage ?
V. – C’est une demande de rançon.
B. – Ah la vache ! Ils ont kidnappé votre femme ? Votre fille ? Ils vous menacent de les torturer ? De les violer ? Je suis sûr qu’ils vous proposent de leur couper un doigt ou une oreille pour prouver qu’elles sont vivantes. Les salauds !
V. – Non, ils n’ont kidnappé personne.
B. – Ben ? Comment ça ?
V. – Justement. C’est ça qui est angoissant.
Silence.
B. – Enfin, qu’est-ce qu’il y avait, au juste, dans cette lettre ?
V. – « Il vous reste quarante-huit heures pour verser la rançon, sinon… »
B. – Sinon quoi ?
V. – Sinon… rien.
B. – Comment ça, « sinon rien » ? Ca veut rien dire, « sinon rien ». « Il vous reste quarante-huit heures pour verser la rançon, sinon rien » ? C’est une blague ?
V. – Non, ils n’ont pas dit « sinon rien ». Ils ont dit « sinon… » et puis trois petits points. Sinon trois petits points.
B. – Sinon… trois petits points ?
V. – Exactement. Sinon… (mimant les trois petits points).
B. – Ca change tout. C’est pas du tout pareil que « sinon rien ». Sinon… (mimant les trois petits points). C’est complètement différent. C’est…
(à suivre – texte intégral disponible sur simple demande.)